«Le temps est au surhomme (…) ainsi parlait Zarathoustra», dit sentencieusement le poète, citant le philosophe allemand Friedrich Nietzsche. Le poète dénonce sans ambages les drames de notre temps, invoquant la triste mémoire de la Bosnie Herzégovine où «les morts n’ont pas de chapitre», du Rwanda où «le génocide a les traits négroïdes», de Jénine, Bir Kacem et «Sabra et Chatila» «Ton bourreau se gonfle d’orgueil. D’avoir le Palestinien à l’œil. Mater les enfants des territoires lui est un devoir», dit-il. Dans le recueil de Majid Blal, le «je» est tantôt «lunatique», et «exclusif», tantôt «mouton» qui cherche son «Panurge» et «se télescope de remords» ne sachant «où donner de la tête (…) il se la prend entre deux mains». Son «nous» est «inclusif», «inégal», «crétin» ou amnésique. Né à Midelt au Maroc en 1957, Majid Blal s’est installé à Sherbrooke, au Québec, en 1981. De formation économique, il s’est investi dans la communication écrite et télévisuelle au Canada en s’impliquant dans l’action associative. Il est également l’auteur d’un roman «Une femme pour pays», paru en 2001.