Les troncs et les branch­es se plient et se déplient au-dessus de ma tête. Je me couche un instant et je regarde ce bal­let mil­lé­naire. C’est mon père qui par­le comme ça. Il me dit que même quand il n’est pas là, il est là, que ça fonc­tionne comme ça avec les gens qu’on aime, ils sont tou­jours avec nous, on peut réac­tiv­er leur présence quand bon nous sem­ble. Il dit qu’on peut même le faire avec ceux qui sont morts aus­si. Il dit que ce sont nos racines. Il dit qu’il est mys­tique, qu’il sent les choses. Un grand voyageur laisse ceux qu’il aime der­rière lui pour aller vers l’aventure et l’inconnu… Mais, un jour, son ?ls réclame des comptes – et ils décou­vrent ensem­ble une his­toire où les aban­dons en cachent d’autres. Car si le rap­port d’un père avec son ?ls n’est pas sim­ple, celui d’un homme avec l’enfant en lui est com­plexe. Voici un livre vaste comme le monde, et intime comme l’amour et l’enfance, écrit par un homme tou­jours en quête… Réal­isa­teur, jour­nal­iste et touche-à-tout, Alex­is de Gheldere est un pas­sion­né de grands espaces et de ren­con­tres. Après quelques années à par­courir de nom­breux pays et à rédi­ger des guides et des arti­cles de voy­age, il s’embarque pour l’Afrique de l’Ouest pour une demi-année, apprenant au pas­sage son méti­er de réal­isa­teur, qu’il pra­tique tou­jours. Venir au monde est son pre­mier roman.