Dans l’effervescence du Londres des années 1960 se crée la plus improbable formation de folk rock psychédélique dont vous ignorez l’existence : Utopia Avenue. Voici l’histoire de ce groupe composé de la chanteuse aux amours contrariées Elf Holloway, de Jasper de Zoet, le guitariste génial en proie à des hallucinations, du bassiste Dean Moss et du batteur Peter Griffin. Si Utopia Avenue connaît une ascension fulgurante et croise la trajectoire filante de célébrités réelles telles que Syd Barrett, Francis Bacon, Leonard Cohen ou Janis Joplin, les conséquences du pacte faustien entre la musique et la célébrité seront brutales. Dans ce roman kaléidoscopique aux accents d’opéra rock, David Mitchell raconte avec une minutie éblouissante le mystère de la composition de chansons, le tumulte des premiers concerts dans les bars et les sessions en studio, les rencontres décisives, les caprices du hasard, les ambitions contradictoires et la douce morsure de la gloire. Il dresse aussi le portrait d’une époque encore toute proche, où le sexe se libère et où circule le LSD. Un passé où tous les fantasmes sont encouragés, où la mince ligne entre l’idéalisme et la folie s’estompe pour révéler une morale dont l’écho résonne encore à notre époque : pouvons-nous changer le monde ou est-ce le monde qui nous change ?