Avec des oeuvres de Symon Henry Alors que tout se croise, s’invalide et se relance dans la chaleur éphémère des poitrines, que l’abstraction frôle nos méthodes secrète de présence, comment nommer les gestes d’abîme, le fondu enchaîné de nos apparitions; comment faire pronom du chassé-croisé de nanosecondes et de réalité augmentée qui parcourent désormais notre lexique et l’immense vie qui continue son oui ? L’ongle le vernis renouvelle le militantisme féministe et intellectuel de Nicole Brossard qui, toujours aussi actuelle, introduit dans son oeuvre les identités plurielles et leurs possibilités langagières. Ce livre d’artiste rejoint notre temps fragmenté : du corps aux matières inénarrables de jadis, du présent continu à l’oxygène, l’autrice franchit tout, bras ouverts, une étincelle à la main. Ici, les œuvres de Symon Henry sont bien plus que le témoignage d’une grande amitié; elles sont la raison du poème, la réponse à ses audaces.