Le premier roman de Su Sokol commence par le récit de l’immigration clandestine, à vélo, d’une famille de militants Américains de gauche, qui fuient leur pays hyper-surveillé et de plus en plus despotique. Paru sous le titre Cycling to Asylum en 2014, Les lignes invisibles offre une vision presque prophétique de la montée des inégalités et de l’extrémisme aux États-Unis, en plus de constituer une lettre d’amour à Montréal, transmuée dans le texte en une terre d’asile, un sanctuaire à chérir. L’édition originale en anglais a fait partie de la sélection du Prix Sunburst. La traduction française est signée par Émilie Laramée, qui a notamment traduit Rêves de drones et autres entropies de Rich Larson (Tryptique, 2022). Elle a travaillé en étroite collaboration avec Su Sokol, qui est bilingue, pour créer ce qui peut être vu comme l’édition définitive de ce grand roman d’anticipation.