Elle s’appelle Guylaine Guy. Elle a été la muse de Charles Trenet. Elle a créé à Broadway l’une des plus célèbres comédies musicales de Cole Porter. Elle a partagé la scène de l’Olympia de Paris avec Louis Armstrong, qui l’a sacrée « Princesse du rythme ». Au bout d’un long et imprévisible périple, elle est venue se poser à Trouville, en Normandie. Tandis que les ténèbres menacent d’engloutir tous ses souvenirs, elle nous raconte sa vie. Elle nous parle de son enfance à Montréal, de ses débuts dans les cabarets du Red Light, dont le fameux Faisan Doré, de ses voyages aux quatre coins du monde, où son tour de chant l’a fait monter sur les mêmes scènes que les plus grandes, les Dietrich, les Piaf, aussi bien à Rio qu’à Istanbul. Catherine Genest a choisi d’écrire un roman pour évoquer le destin – véridique – de cette artiste au tempérament de feu. Elle nous fait partager son combat contre la malhonnêteté des impresarios, contre la solitude des tournées, contre l’impitoyable machine du showbiz qui dévore les talents et les vies. Mais, surtout, elle nous donne le portrait d’une femme qui saisit l’existence à bras-le-corps, poussée par ce besoin irrésistible de créer, quelles que soient la forme et la manière qu’elle aura choisies.