Par un matin gris, Gregor, marchand de tissus, n’arrive pas à sortir du lit pour se rendre au travail. C’est que, pendant la nuit, le jeune homme s’est étrangement transformé en immense insecte. Malgré cet avatar auquel il tente de s’adapter, Gregor reste conscient et assiste donc aux efforts de communication de sa famille. Mais les trajectoires de ces tentatives, devant les imprévisibles sensibilités de chacun, deviennent de plus en plus évanescentes. Ses parents, sa sœur Greta, son associé et le nouveau locataire pourront-ils vivre avec cette mutation ? Comment envisager la nouvelle aube qui se lève sur des jours graves, qui doivent rompre avec les règles et les habitudes ? Face à l’impossible, devant l’absurde, qui sommes-nous ? La métamorphose, l’œuvre marquante de Franz Kafka, a déjà plus d’un siècle. Claude Poissant adapte ici pour la scène la nouvelle de l‘auteur pragois, la resitue 50 ans plus tard, décalquant la force énigmatique du récit sur une fin de grande noirceur et un début de révolution tranquille.