La vie de l’un des personnages les plus marquants de la riche histoire du Canadien de Montréal. Jean Béliveau l’a surnommé « l’Ours au cœur tendre » ; voilà qui correspond parfaitement à l’homme à la fois profondément humain et sans compromis qu’était Hector « Toe » Blake. Taciturne et colérique, il savait pourtant faire preuve d’un dévouement sans limites à l’égard de ses joueurs et de son entourage. Élevé dans la pauvreté à proximité des mines du nord ontarien, ce fils d’une mère francophone et d’un père anglophone a forgé sa propre destinée. À force de travail et de privations, il a fait sa place parmi les meilleurs hockeyeurs de son époque. Au sein du Canadien, il est devenu la pierre angulaire de la fameuse Punch Line qui a terrorisé tous les gardiens adverses et mené le Tricolore à deux de ses plus spectaculaires championnats, en 1944 et 1946. Si prodigieuse que fût sa carrière de joueur, celle de l’entraîneur coiffé de son célèbre fedora allait le conduire vers des sommets encore plus élevés : cinq coupes Stanley consécutives de 1956 à 1960 sont venues récompenser son séjour derrière le banc des Canadiens, ce qui fait de lui l’un des entraîneurs les plus titrés de la LNH. Et très certainement l’un des plus grands de son histoire.