Parfois la poésie prend les allures d’un combat, parfois les mots arrivent en débâcles faisant éclater les barrages, passant entre les os du soleil pour finalement danser sur la vérité qui n’a rien à faire de nous. Mais toujours la fulgurance de l’urgence, toujours le besoin de dire, de nommer ce qui fait battre le cœur, ce qui empoigne et perce le temps, ce que portent les bourrasques et les torrents et cette vie qui sourd en chacun de nos gestes. Il faut aimer nos blessures, les portes qu’elles ouvrent au plus noir de nous. Un recueil de poésie circulant à contre-courant des poésies actuellement en vogue. Sertie d’un vocabulaire riche et rare, et s’appuyant sur un souffle qui semble sans fin, la poésie de Guillaume Asselin est le résultat d’années de travail et d’une rigueur exemplaire. Cette écriture ose ouvrir le sombre pour qu’y fulgure la lumière, et donne à lire un recueil fascinant, multicouche.