Les poèmes de En aucun lieu sont principalement axés autour de l’obsession de la mort, du découragement et de la dépression. Les paysages urbains déshumanisés présents dans Les amours industrielles (premier recueil de l’auteur), composés d’autoroutes, de stationnements déserts, de béton et de métaux, côtoient maintenant des forêts, des champs, des plages ; cependant c’est une nature désenchantée, intoxiquée et polluée dont il est question. C’est un univers post-apocalyptique, cependant ce n’est jamais explicite ; il pourrait tout aussi bien s’agir de notre présent. En aucun lieu relève aussi de la dystopie « personnelle », une dégradation du soi vécue comme un cauchemar éveillé.