Alors que Carole Fréchette et Lise Vaillancourt commençaient, chacune de son côté, l’écriture d’une nouvelle pièce de théâtre, elles ont décidé d’entreprendre une correspondance sur leur chantier d’écriture respectif. L’idée était de garder vivant le fil de la création à travers leurs diverses obligations : quelles que soient leurs occupations et où qu’elles soient, elles auraient un rendez-vous épistolaire toutes les deux semaines. Ces lettres parlent bien sûr de la progression concrète de leur texte – incursion précieuse dans leur atelier d’artiste –, mais aussi de leurs questionnements sur un métier qu’elles pratiquent depuis plus de trente ans. La correspondance est traversée par leurs désirs, leurs écueils, leurs fulgurances, leur enthousiasme devant des lectures inspirantes ou des films provocants, leurs réactions aux évènements du monde – Charlie Hebdo, le Bataclan… – et de leur vie – naissances, deuils…