Il ne se passe presque rien et, pourtant, tout va mal. Jean-barthes jacques s’écorche les mains, les coudes, les genoux sur la pente raide du quotidien : son complice l’abandonne, ses meubles sont emportés, le chauffe-eau fait des siennes, les cochenilles causent des ravages et la petite souris grise, elle, n’en fait qu’à sa tête. Un peu de lumière pour schlumbergera truncata plonge dans l’univers à la fois drôle et pénible de jean-barthes jacques qui, à bout de souffle après sa rupture avec clémentine et son déménagement forcé, pose un regard furtif, peut-être désabusé, sur le monde qui l’entoure. Avec une langue ludique et un goût pour les références intertextuelles, le roman fragmenté de Mathieu Hachebé nous entraîne dans un clair-obscur des plus singuliers. C’est une histoire de temps perdu, meublé et remeublé, dont on ne s’échappe qu’en acceptant d’ouvrir la porte au tragique.