On dirait des photos tombées d’un album de famille. Il y est question des deux Grandes Guerres, de la Résistance, des camps de la mort, mais aussi de survie, de foi, de poésie. Il y est question d’une fratrie nombreuse réunie autour d’un réveillon d’antan, et d’une histoire d’amour longue de trois quarts de siècle. Dans un texte vibrant, inspiré, Tristan Malavoy met les petits et les grands drames du passé en parallèle avec les siens, les nôtres. «De quoi est fait l’héritage que j’ai reçu, l’héritage humain, celui qui ne figure pas dans les testaments ? Et en quoi être l’héritier de celles et ceux qui m’ont précédé, au propre, fait-il de moi le dépositaire, au figuré, de ce qu’ils ont traversé ? En racontant cette arrière-grand-mère, cette grand-mère et ce grand-père, deux femmes et un homme dont les vies couvrent tout le vingtième siècle, c’est aussi moi que je raconte, forcément. À la recherche de l’autre, on est toujours un peu à la recherche de soi-même.»