Le 3 décem­bre 2020, François Legault s’est octroyé une « note par­faite » pour sa ges­tion de la pandémie. Une affir­ma­tion qui a fait bondir l’opposition ain­si qu’un grand nom­bre de citoyen·nes et expert·es qui ont vécu, pen­sé et com­men­té la crise san­i­taire à bras-le-corps. Ce livre est le fruit de l’accumulation de ces colères. Il se veut une réponse à l’auto-flagornerie de la CAQ, une trace de ce qu’il ne fau­dra pas oubli­er – ne serait-ce qu’au nom des morts qui ne peu­vent plus par­ler. Mobil­isant des auteur·ices et des intervenant·es issu·es de dif­férentes pra­tiques et dis­ci­plines (anthro­polo­gie médi­cale, édu­ca­tion, jour­nal­isme, soci­olo­gie, com­mu­ni­ca­tion, sci­ence poli­tique, tra­vail social, philoso­phie, urgences pandémiques et san­i­taires…), ce livre ramène à la sur­face d’importants aspects de la crise. Des recom­man­da­tions biaisées de l’INSPQ en pas­sant par le silence entourant la COVID longue, les men­songes sur les tests de qual­ité de l’air, le traite­ment réservé aux anges gar­di­ennes, la nég­li­gence crim­inelle dans les CHSLD, le déni du racisme sys­témique et de la trans­mis­sion aéri­enne, il met en lumière ce que le gou­verne­ment aurait aimé écarter de son bilan. Pour que l’on se sou­vi­enne que, entre les traite­ments-chocs et les tartelettes – et mal­gré le car­ac­tère excep­tion­nel de cette crise –, nous auri­ons col­lec­tive­ment pu faire mieux.