Le soir de ses quinze ans, Talía danse, heureuse, dans les bras de son amoureux. Pour­tant, une pen­sée angois­sante s’immisce et tour­bil­lonne en elle au rythme de la valse : que fera-t-elle désor­mais? Quelle vie l’attend sur son île natale, Cuba, dont l’horizon sem­ble tou­jours plus restreint ? Au fil des jours, Talía est de plus en plus partagée entre la désil­lu­sion et l’indignation devant la sit­u­a­tion sociale, économique et poli­tique qui plombe son pays. Des retrou­vailles avec le com­pagnon de son enfance lui offrent un nou­v­el espoir, mais à quels sac­rifices devront-ils con­sen­tir pour enfin déploy­er leurs ailes ? Ce roman de María Car­la, née à Cuba et immi­grée au Québec en 2015, pose un tout autre regard sur cette île par­a­disi­aque tant prisée des touristes. Un regard de l’intérieur, par une jeune autrice de vingt ans, qui signe ici son tout pre­mier roman, écrit directe­ment en français dans une langue forte, juste et empreinte du lyrisme pro­pre à sa cul­ture d’origine. Un regard, surtout, sur les rêves que ne peu­vent faire des mil­liers de jeunes, à Cuba ou ailleurs, et pour lesquels cer­tains sont prêts à tout.