Trois-Pistoles, 1955 Sur le quai de la gare, Hélène se réjouit du retour de son cher Lionel. Enfin, elle pourra l’épouser. La vaillante secrétaire en rêve depuis que son bien-aimé lui a demandé sa main, juste avant son départ pour Halifax. Elle a déjà choisi le modèle de sa robe, et sa tante Rose, une couturière d’exception, lui a promis de l’aider à la confectionner. Et voilà que Lionel, à peine descendu du train, lui annonce qu’il doit repartir : une compagnie canadienne de renom recrute des ouvriers spécialisés pour un projet de construction à la terre de Baffin. Hélène est abasourdie. Sa vie de future mariée, qu’elle croyait toute tracée, vient d’emprunter un virage inattendu. Malgré l’inconstance de son fiancé, elle accepte de reporter leur union d’une année. Mais la séparation ne se fait pas sans heurts. Si le soleil brille souvent de mille feux au nord du soixante-neuvième parallèle, le froid mord au visage, et Lionel voit peu à peu l’éloignement creuser sa solitude. De son côté, Hélène, la colère au coeur, prend une résolution lourde de conséquences. La distance qui accable les deux amoureux aura-t-elle finalement raison de leur indéfectible attachement ?