J’écrivais parfois de petites choses, dans ma langue à moi, avec mes yeux, mes espoirs et mes déceptions. Je rapportais des faits vécus ou pas, imaginés. Des souvenirs tordus, déformés par la tuyauterie du temps. Et puis quelqu’un, qui fait des livres m’a écrit et m’a dit qu’il pourrait mettre ça sur du papier, qu’il y avait quelque chose à faire, qu’il avait envie de faire. Je publiais déjà sur le réseau, et je n’y croyais pas. Il s’imaginait des choses, il y croyait bien plus que moi. Je ne sais pas écrire, pas comme ceux qui écrivent. J’allais lui dire qu’il s’était trompé, de passer son chemin…