Sainte-Anne-de-la-Rive, 1948. Étab­lis depuis vingt ans dans un char­mant petit vil­lage en bor­dure du fleuve Saint-Lau­rent, Émi­li­enne Cardin et son mari Rosaire coulent des jours pais­i­bles. Rien ne lais­sait présager que le des­tin les frap­perait en cette veille de Noël qui s’annonçait joyeuse et ani­mée: leur fille aînée, Clé­mence, apprend la mort trag­ique de son mari, la lais­sant seule avec trois enfants en bas âge. À leurs inquié­tudes se gref­fera bien­tôt la mélan­col­ie de Fleurette, la cadette, qui voit mois après mois fon­dre ses espoirs de fonder une famille, alors qu’elle et son époux ten­tent dés­espéré­ment de con­cevoir un enfant. Ain­si absorbée par les prob­lèmes per­son­nels de ses filles, Émi­li­enne avait mis de côté son désir d’élucider le mys­tère de la dis­pari­tion de ses par­ents, sur­v­enue le jour même de sa nais­sance, la lais­sant orphe­line. Mais quelques années plus tard, la quar­an­taine bien entamée, l’appel de la vérité se fera impérieux, et elle ten­tera enfin de faire renaître l’espoir, si légitime, de percer ce silence trop longtemps pris­on­nier du passé.