C’est un été ordinaire du XXIe siècle. La canicule écrase Rome, où l’écrivaine pose ses valises. Qu’est-elle venue trouver parmi les foules de touristes, elle, l’Italienne née déracinée en Amérique, qui ne parle la langue qu’avec hésitation ? Dans les rues de la capitale, à la gare ou au musée, la vie exubérante côtoie le souvenir de mille tragédies. Rome est le théâtre d’une violence répétée, ce cinéma où l’on s’assoit, agitée, pour assister au programme double de la femme tuée. Au fil de six mois d’errance, la poète parcourt la ville, attentive aux fantômes qui passent. Ce livre pourrait être le compte rendu de sa conversation avec les esprits. C’est un retour sur les lieux du crime, le renouvellement des vœux, un face à face avec un passé qui hante : celui de l’Italie, et aussi l’histoire sanglante des femmes.