Livre de contrastes et d’affrontements, Le jour survit à sa chute raconte la mort. S’y côtoient et s’y enchaînent des territoires intérieurs à embrasser, les violences que l’on reçoit et celles que l’on porte, avant l’inévitable retour de la clarté. La marche en équilibre au cœur de ces dissonances fait de la poésie de Catherine Morency un espace où le regard perce, où mentir est impossible. Puisque « les bêtes nous habitent », que les coups peuvent revêtir différents visages, on porte attention à chaque manifestation des orages, des ombres et des couteaux. Il faut s’armer « pour des luttes souveraines », s’ancrer et suivre la poète dans sa traversée des vertiges.