À 13 ans, André Bouthillier découpait dans les journaux tous les articles qu’il pouvait trouver sur les Canadiens de Montréal. Il les collait ensuite soigneusement dans des scrapbooks qu’il conserve encore aujourd’hui. Tout au long de ses carrières de journaliste sportif et économique au Montréal-Matin, à Radio-Canada et au Devoir, de directeur de cabinet du ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur ou encore de premier chef de cabinet de François Legault, il a toujours été une espèce de collectionneur, d’archiviste. Ce qui lui a permis, après 50 ans de travail passionné, de profiter de la pandémie pour plonger dans ses souvenirs. André Bouthillier a connu les grands bouleversements du monde journalistique et des communications. Qu’il évoque sa couverture des Jeux Olympiques, son rôle de médiateur dans la Crise d’Oka ou dans l’affaire René et Nathalie Simard, le scandale du Fonds LaPrade, sa gestion de crise des Expos de Jeffrey Loria, son saut en politique active ou son implication dans la bataille de la libéralisation des heures d’ouverture des commerces, ses « histoires » épousent l’Histoire mouvementée du Québec contemporain. Et nous permettent de découvrir un conteur, doublé d’un fonceur, un homme qui a suivi son instinct et pris des risques qu’il n’a jamais regrettés. Le goût du risque est le récit d’un parcours professionnel tout autant qu’une leçon de vie.