« On m’appelle Nuevito Justo. Je n’ai jamais eu de véritable nom. Juste Nuevito, comme ça (…) Parenthèse d’un orphelin : quoi qu’on en pense ou dise, la Bolivie, mon pays, est un pays merveilleux ! Mon ange, lui, avait un prénom et un nom de famille. Il s’appelait Guy Aumais (…) Guy était le père que je n’avais jamais eu. Si j’avais su ce que mon vrai père tramait en prison, j’aurais été abasourdi, bouleversé tellement que j’en aurais perdu, la boule. » Guy Aumais, excentrique asocial, a vécu une très longue période de chasse. Sa plus longue érection a duré quinze ans. Le coït qui s’ensuivit perdura 7,5 secondes, le temps qu’il se retourne sur sa crêpe avant de changer ses draps. Il fuma trois cigarettes… Quant à la débandade inévitable, il la vivra certainement. Cette petite mort (en attendant la grande) le ravira en constatant qu’il a donné naissance à un nouvel écrivain, un enfant de la rue surnommé Nuevito Justo.