Avec Le carnet Moldov, Olivier Descamps propose un roman policier qui sort des sentiers battus ; il s’agit du récit d’un détective-écrivain du dimanche qui documente sous la forme d’un journal ses enquêtes déjantées et passionnantes. Le carnet Moldov raconte d’abord l’histoire d’un détective privé – Antoine Guerrier, écrivain raté, maladroit, inquiet, à des années-lumière du PI typique – qui est embauché pour enquêter sur la mort de Jason Moldov, auteur de romans pseudo-philosophiques à succès. La presse raconte que Moldov s’est suicidé, qu’il s’est immolé dans le chalet de son éditeur ; une fin sensationnaliste pour un auteur sensationnaliste, juge Guerrier. Néanmoins, la plus grande admiratrice de Moldov doute de cette version officielle et demande à Guerrier de faire enquête. À travers cette première trame divertissante, originale et bien ficelée s’en tissera une seconde, celle d’une jeune femme qui souhaite bénéficier des services d’Antoine Guerrier à titre de garde du corps. Ce n’est pas le genre de contrat qu’il accepte, en temps normal, mais cette femme a un air, une manière de parler, de se mouvoir, qui convainquent Guerrier de faire exception à sa propre règle, non sans conséquences.