Au début du XXe siècle, les papetières ont hissé les forêts québécoises au rang des richesses naturelles incontournables. Les rivières constituaient souvent l’unique moyen d’acheminer le bois vers les usines, en le faisant flotter sur des eaux tumultueuses. C’était aux draveurs d’accomplir cette tâche difficile. Les accidents étaient, hélas, monnaie courante. Si certains y ont laissé leur vie, tous voulaient la gagner. Raymonde Beaudoin brosse un tableau saisissant du quotidien des draveurs. À partir de leurs témoignages, elle décrit les manoeuvres des hommes dans les barges et le travail de ceux qui, sur la rive, remettaient les billots dans le courant. Loin du conte et de la légende, l’auteure propose une incursion dans un univers impensable aujourd’hui, un hommage à ces draveurs qui travaillaient de l’aube jusqu’à la nuit tombée.