Dans la foulée des débats épineux et interminables sur l’avenir des littératures francophones dans le monde, le binôme d’antan culture supérieure/culture inférieure n’a plus sa place dans les discours culturels et démocratiques modernes. Lesquels discours vont jusqu’à considérer la francophonie comme « le dernier avatar de colonialisme ». Pour pouvoir bannir ces préjugés, l’urgence d’une littérature Monde en français demeure un choix pressant et privilégié. Dans cette perspective, pourquoi continuer à parler au Québec de la littérature marocaine d’une manière timide et isolée en la considérant toujours comme source seconde par rapport à la source première locale ?