De tout temps, les zèbres ont tiré une grande fierté de leurs rayures, élé­gantes et sérieuses. Quand de graves tem­pêtes poussent de drôles de zèbres aux rayures rouges, vertes et même jaunes, à se réfugi­er au vil­lage de leurs voisins blancs et noirs, des grincheux s’emportent : « Ce sont des espi­ons ! » « Ils pren­nent notre ter­ri­toire pour un arc-en-ciel ! » « Je ne veux pas de rouge dans ma cour. » Le généreux Tizèbre ne les écoutera pas et pren­dra soin de ses nou­veaux amis. Leur présence trans­formera douce­ment l’univers noir et blanc, à coups de coqueli­cots, de jon­quilles, de couleurs et de cabrioles.