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Délivrez-nous de la prison Leclerc!

Paru le 3 mai 2022
Délivrez-nous de la prison Leclerc!
Auteur·rice·s
Format
Papier
Maison d'édition
Kiosque
1741
Prix 20.00$
Français
«Cette his­toire n’est pas facile à racon­ter pour moi, mais je dois dénon­cer la sit­u­a­tion que vivent les femmes à la prison Leclerc afin que l’on prenne con­science des prob­lèmes de droits humains qui ont cours dans cet étab­lisse­ment car­céral de Laval.» C’est sur ces mots que s’ouvre le témoignage boulever­sant de Louise Hen­ry, incar­cérée pen­dant 11 mois dans cet ancien péni­tenci­er fédéral pour hommes à sécu­rité max­i­male où ont été trans­férées en 2016 les détenues de la Mai­son Tan­guay. Le réc­it de son expéri­ence der­rière les bar­reaux et de celles de ses codétenues est aus­si trou­blant qu’accablant: fouilles à nu exces­sives, recours abusif à l’isolement, vio­lence ver­bale et psy­chologique, annu­la­tion subite de vis­ites, accès lim­ité à l’infirmerie, mal­pro­preté extrême, prob­lèmes d’eau potable, de chauffage et de plomberie, ges­tion inap­pro­priée de la pandémie de COVID-19… Les con­di­tions de déten­tion à la prison Leclerc sont déplorables et inadap­tées aux besoins des femmes. Il est temps que le gou­verne­ment provin­cial ferme cet étab­lisse­ment, qual­i­fié depuis des années de «véri­ta­ble honte pour le Québec» par les militant.e.s des droits de la per­son­ne. Comme société, n’avons-nous pas plutôt la respon­s­abil­ité de soutenir et d’aider ces femmes sou­vent issues de groupes défa­vorisés, mar­gin­al­isés et racisés? Com­ment punir les crimes mineurs de manière à favoris­er la réha­bil­i­ta­tion des détenues? Quel est le bien-fondé de recourir à la judi­cia­ri­sa­tion et à l’empri­sonnement pour répon­dre à des prob­lèmes soci­aux? Une chose est sûre : per­son­ne ne ressor­ti­ra indemne de ce témoignage poignant et courageux.
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