Marie Uguay, Marguerite Yourcenar, Louis-René des Forêts, Primo Levi, Arthur Buies, Robert Walser, Louis Hémon, W. G. Sebald, Catherine Pozzi, Stefan Zweig, Jean Follain, Jules Supervielle, voilà autant d’écrivains chez qui la mort, venue tôt ou tard, choisie, infligée ou assumée, aura « fait son nid », selon l’image de Saint-Denys Garneau qui traduit bien, pour Thomas Mainguy, « l’attraction qu’exerce en nous sa présence et son essor ». Lecteur délicat, l’essayiste qui les regroupe ici, soutenu par les amitiés nées dans l’acte de les lire, a longuement fréquenté les oeuvres de ces disparus et, dans les profondeurs crépusculaires de leurs textes, il a réussi à attraper les clartés qui les pénètrent, parfois les déchirent, et qui l’ont ébloui.