Le 28 mai 2013, Audrey Tal­bot est fauchée par un camion alors qu’elle se déplace à vélo dans les rues de Mon­tréal. En quelques sec­on­des son corps est broyé, déchiré, et elle ne doit qu’à des cir­con­stances excep­tion­nelles la sec­onde chance qui est lui est don­née. Elle-même inca­pable de se sou­venir des événe­ments, elle fait appel à ceux et celles qui ont été présents du début à la fin de sa réha­bil­i­ta­tion afin de recon­stru­ire le fil de son his­toire. Ambu­lanciers, poli­cières et policiers, médecins, psy­cho­logues, famille, ami.e.s, per­son­nel hos­pi­tal­ier et autres par­tic­i­pants sont inter­pel­lés et racon­tent avec doigté, fran­chise et can­deur le proces­sus de recon­struc­tion de l’autrice et actrice. Dans ce proces­sus de réap­pro­pri­a­tion de son his­toire mais aus­si celui, plus long et tout aus­si ardu, de son avenir, Audrey Tal­bot met en lumière le tra­vail acharné des pro­fes­sion­nels tout en nom­mant sans fausse pudeur la colère, la frus­tra­tion, les défis et les joies qui parsè­ment encore son par­cours. Après avoir fait les manchettes suite à son acci­dent, elle crée sur scène un espace de parole qui lui appar­tient, qui inter­roge l’identité, la résilience et l’humanité dans ce qu’elle a de plus fondamental.