“Ceux qui ont fait la grève de 2012 savent qu’il ne s’est pas agi, justement, d’une simple grève. Vaste crise sociale qui plonge ses racines dans les tensions de classe et dans la gestion de l’éducation québécoise, le printemps érable bouscule l’ordre établi, révèle l’instrumentalisation de la justice par les autorités ainsi que l’hypocrisie du corps policier, et surtout fait mentir tout un cortège de commentateurs qui qualifiait depuis des années la jeunesse d’égocentrique et de dépolitisée. Dix ans après avoir porté le carré rouge, Gabriel Pelletier fait le récit de ce printemps qui a marqué le Québec et l’a personnellement transformé. Inscrivant, à la suite de Jacques Parizeau, la grève de 2012 dans le long combat de l’accessibilité aux études supérieures au Québec, l’auteur parle des jeunes d’aujourd’hui et d’hier et demande quel vote leur est possible, sinon celui de la rue?”–