Secoué par la maladie en phase terminale de son frère, l’auteur s’échappe comme il le peut de la petite chambre aux soins palliatifs. Il puise dans ses souvenirs pour raconter la vie de sa famille et, surtout, de ce frère de 17 ans son aîné. Il tisse un récit poignant et poétique où l’on rit, malgré tout, beaucoup. Doté d’un sens de l’observation exceptionnel, Sylvain Lemay trace des allers-retours métaphoriques. Il enfile les boucles en y insérant de multiples et ingénieuses références culturelles, populaires et historiques, mais revient toujours vers la chambre, vers ces derniers instants teintés de tendresse, les décrivant dans leur vérité totale. À travers sa tristesse, il parvient à dépeindre la fin de la vie dans ses moindres détails et aussi, parfois, dans toute son absurdité, impuissant face aux heures qui s’écoulent à la fois trop vite et trop lentement durant ces quelques derniers jours.