Lire de la poésie est un privilège mal analysé. Vous faites partie du faible pourcentage des êtres humains qui s’intéresse à la poésie actuelle, soit environ 0,00005% de la population. Je ne vous connais pas ou je vous connais trop. Entre vos mains, une série de suites, des signaux éparpillés dans différents contextes, cartes postales, cimetières mythiques, amours colocataires, abandons de fantaisie, vagabondage des rues du centre-ville. Nous écrivons en morse en pleine luxuriance de production, pour les démunis dans un univers parallèle et les désunis qui baignent dans leur sang de ménestrel. Nous allons mourir malgré l’AI et ses promesses végétales. Nous sommes riches, arrogants et sans vergogne. J’étudie l’impossibilité de la communication vraie. J’étudie le fractionnement de l’auditoire. La solitude célébrée au milieu de la fête perpétuelle et des sourires de fonction. Ce livre n’est qu’un balcon de plus au milieu de la cohue cérébrale.